Comme Paris et New York, la Côte d’Azur attire des millions de touristes chaque année.
Nice, deuxième destination touristique en France, après Paris, a vu l’offre de meublés de tourisme exploser en 10 ans, atteignant un record d’environ 12 500 logements en 2023.
La métropole de Nice a réagi dès 2011 en imposant une procédure de changement d’usage pour les propriétaires souhaitant transformer leur logement en meublé de tourisme.
Cette réglementation a évolué et devrait encore se renforcer.
Aujourd’hui, Nice autorise un seul changement d’usage par foyer fiscal pour une durée maximale de six ans, sans obligation pour la résidence principale. Ce droit n’est pas accordé aux personnes morales, mais uniquement aux propriétaires particuliers.
Au-delà de ces six ans ou pour un second investissement, la ville de Nice considère que le propriétaire « détruit » de l’habitat pérenne pour les niçois et lui demande donc de « compenser » en créant une surface habitable équivalente
Pour réaliser cette compensation, deux options s’offrent au propriétaire :
- Acheter et transformer lui-même en habitation un local qui n’était pas à usage d’habitation au 1er janvier 1970.
- Déléguer à un tiers la mission de réaliser cette transformation. Ce tiers recevra alors une indemnité de compensation de la part du bailleur saisonnier, en lui vendant ses « titres de commercialité »
Ces transactions sont juridiquement complexes et nécessitent une maîtrise du code de l’urbanisme et du code de la construction et de l’habitation.
Depuis sa création à Nice en 2019, notre cabinet, Alkiméo, met en oeuvre la majorité de ces opérations, accompagnant les clients jusqu’à l’obtention des autorisations administratives nécessaires.
Depuis juillet 2024, Villefranche-sur-Mer a également adopté une réglementation imposant le principe de compensation pour les changements d’usage en meublé de tourisme.
Louer un bien à une clientèle de passage requiert désormais une connaissance approfondie des procédures azuréennes.
Notre cabinet offre une expertise unique sur la Côte d’Azur en mettant en œuvre les transactions de commercialité souvent exigées par la réglementation locale.
Le principe de compensation, encadrant les changements d’usage, propose une approche équilibrée pour maintenir une offre d’habitat pérenne tout en permettant la création de meublés de tourisme.
D’autres villes azuréennes suivront-elles ?
Chaque territoire a ses spécificités, mais la pénurie de logements pourrait convaincre certains élus d’adopter ce principe.
Alors que les autorités locales cherchent à réguler ce marché en pleine expansion, il est essentiel de trouver un équilibre entre les intérêts des propriétaires, des voyageurs et des résidents locaux pour préserver la diversité et la vitalité des communautés urbaines et touristiques en France.